Noga Levy-Rapoport, 19 ans, est un·e activiste et militant·e climatique jeunesse. Iel a organisé les grèves scolaires mondiales pour le climat et continue de promouvoir l'autonomisation des jeunes et un changement transformateur face à la crise climatique.
La COP26 est notre dernière meilleure chance
La COP26, le sommet climatique crucial de l'ONU qui se tient à Glasgow dans quelques jours à peine, est l'événement du siècle. Si tout tourne mal, ce siècle sur Terre pourrait bien être notre dernier tel que nous le connaissons. Même d'ici la fin de cette décennie, le monde aura changé à jamais.
C'est-à-dire, si les dirigeants mondiaux présents continuent d'être obstinés dans l'extraction des combustibles fossiles et la destruction de notre environnement. Les générations futures ne nous pardonneront pas si nous les abandonnons. Elles ne nous pardonneront pas si nous renonçons à notre devoir de faire pression sur les délégués de la COP pour qu'ils agissent, pour qu'ils s'engagent mutuellement à sauver la seule planète que nous ayons.
Des jeunes comme moi ont vu nos gouvernements et systèmes internationaux prioriser le profit et les combustibles fossiles au détriment de nos moyens de subsistance. Au détriment de nos rêves d'équité et de justice. L'inégalité sociale est endémique. La dépendance mondiale à l'extraction et à l'exploitation est consternante par son omniprésence. La crise climatique laisse dans son sillage un fossé grandissant entre durabilité équitable et dévastation apparemment impossible à combler.
Les actions que nous devons désespérément voir de la part de la COP26
Ainsi, alors que la COP se déroule, nous avons exposé nos plans – l'action que nous devons désespérément voir. Cela commence par :
- des institutions ne donnant plus de tribune aux PDG de Shell.
- s'assurer que le gouvernement britannique s'engage à #StopCambo.
- une Transition Juste urgente qui crée des emplois bien rémunérés et sécurisés, dans des industries durables et des secteurs d'énergie renouvelable, afin que personne ne soit laissé pour compte dans la transition vers un avenir décarboné.
- un changement systémique international, avec l'urgence écologique passant en tête de notre agenda national.
- une compréhension globale que lorsque la crise climatique est issue de l'extractivisme, et de la distribution et de l'utilisation non durables et injustes de nos ressources, elle est indubitablement liée à des enjeux sociaux d'équité. C'est-à-dire à la précarité menstruelle, aux emplois faiblement rémunérés, au manque d'air pur, de nutrition et d'eau pour tant de communautés marginalisées, à l'état choquant de nos infrastructures publiques et de notre protection sociale.
Les jeunes activistes climatiques recherchent des résultats à la COP qui reconnaissent à quel point la crise climatique est véritablement mondiale. Des résultats qui reconnaissent comment elle imprègne chaque enjeu politique et socio-économique. La solution que nos dirigeants proposeront doit relever ce défi et reconnaître à la fois sa complexité et son urgence.
Il y a toutes les chances que la COP26 échoue…
Il y a toutes les chances que la COP26 échoue lamentablement. Que nos politiciens nous déçoivent, que nos dirigeants nous rejettent, nous et nos revendications. Que les voix et les actions d'une génération entière, d'une planète entière, soient jetées à la poubelle dans une série de négociations, réunions et discussions cruellement interminables qui ne sont rien d'autre qu'un spectacle de marionnettes.
Il est fort probable que nous ne faisons que regarder les ombres des délégués gouvernementaux et corporatifs rire entre eux, se moquant de nos efforts pour sauver notre monde, plutôt que de se rassembler de bonne foi pour prendre des mesures urgentes et tout faire pour décarboner.
…Mais il y a des millions d'entre nous – jeunes et moins jeunes – qui ripostent
Mais pour chaque dirigeant impitoyable des combustibles fossiles, pour chaque politicien servile, il y a des millions d'entre nous – jeunes et moins jeunes – qui ripostent. Notre détermination dépasse les couloirs incertains de la COP26. Même après avoir quitté les rues de Glasgow, nos pas auront tracé un héritage.
Nous aurons démontré, et nous continuerons de démontrer, que les jeunes activistes climatiques sont prêts à unir chaque communauté à travers le monde afin de se faire entendre. Et de continuer à pousser l'action nécessaire pour résoudre l'urgence climatique.
La dévastation écologique n'est pas inévitable. Il y a toutes les chances que la COP26 échoue, mais il y a aussi toutes les chances que nous réussissions. Que nous vivrons dans ce monde magnifiquement imaginé, où la consommation est réservée aux nécessités et au plaisir commun. Où les produits que nous achetons et échangeons ont été conçus avec soin pour le monde naturel. Où la domination absolue des entreprises de combustibles fossiles sur notre énergie, notre emploi et notre environnement prendra fin. Et où à la fois les personnes et la planète pourront enfin prospérer.
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