Bienvenue dans le dernier article de notre série Les Bases des Cycles Menstruels avec Hertility. Comme le dit Hertility, « les règles peuvent être une vraie galère, mais elles sont un excellent indicateur de votre santé reproductive ». Ici, ils vous proposent 6 questions à vous poser lors de vos prochaines règles pour vous aider à vous connecter à votre santé reproductive, savoir quoi surveiller et quand agir.
1. Quand avez-vous eu vos dernières règles ?
Nous posons cette question pour vous faire réfléchir à savoir si vous avez un cycle menstruel irrégulier. D'abord, clarifions ce que nous entendons par vos règles par rapport à votre cycle menstruel. Vos règles commencent le premier jour de votre cycle menstruel et désignent les jours où vous saignez (suffisamment pour devoir utiliser des protections périodiques telles que serviettes, tampons ou coupes menstruelles). Tandis que votre cycle menstruel est la période entre le premier jour de deux règles consécutives.
Les cycles menstruels durent généralement entre 21 et 35 jours. Donc, si vos cycles sont plus courts ou plus longs, ils sont considérés comme irréguliers. C'est même le cas si vos règles surviennent à des intervalles réguliers (tous les 40 jours pile, par exemple). Alors, pourquoi faisons-nous tout un plat des cycles menstruels irréguliers ?
Eh bien, avoir un cycle menstruel irrégulier de façon ponctuelle n'est pas inquiétant car nos cycles menstruels sont facilement influencés par des facteurs comme le stress, l'alimentation, l'exercice, le rythme de sommeil et la maladie. Mais si vous remarquez constamment que vous avez un cycle menstruel long, court ou imprévisible, cela pourrait être un signe de problèmes d'ovulation (la libération d'un ovule à chaque cycle). L'une des conditions les plus courantes associées aux problèmes d'ovulation est le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), une condition hormonale et métabolique affectant au moins 1 femme sur 10 et les personnes assignées femmes à la naissance. Certains symptômes du SOPK incluent des règles irrégulières, peu fréquentes ou absentes, un excès de poils sur le visage et le corps, une peau grasse et de l'acné, un amincissement des cheveux du cuir chevelu et des difficultés à perdre du poids.
En dehors du SOPK, des cycles menstruels constamment irréguliers peuvent également être un signe d'hypothyroïdie ou d'hyperthyroïdie, de niveaux excessifs de l'hormone prolactine et d'aménorrhée hypothalamique (une condition couramment observée chez les athlètes, danseurs et mannequins où les règles disparaissent à cause de déséquilibres hormonaux causés par le stress extrême des entraînements intensifs et/ou des régimes hypocaloriques sur le corps).
D'autres symptômes à surveiller en plus des règles irrégulières sont les bouffées de chaleur, les rapports sexuels douloureux et la sécheresse vaginale, car ceux-ci surviennent généralement autour de la ménopause (grâce aux fluctuations d'œstrogène !). Mais alors que nous avons tendance à repousser la ménopause dans un coin de notre esprit, à la réserver pour quand nous serons plus âgées, en fait, 1 personne sur 100 connaîtra une insuffisance ovarienne prématurée (IOP) avant l'âge de 40 ans - une condition où les ovaires ne fonctionnent pas correctement et ne peuvent donc pas produire suffisamment d'hormones. Il est donc crucial de ne pas ignorer les symptômes, où que vous en soyez dans votre parcours reproductif.
Alors, que devriez-vous faire ? En premier lieu, il est judicieux de commencer à suivre vos cycles afin de pouvoir repérer des tendances. Si vous remarquez que vos cycles menstruels sont irréguliers pendant plus de trois cycles, il est préférable de les faire examiner.
2. Combien de temps durent vos règles ?
On comprend. Les règles ne sont généralement pas une partie de plaisir, elles semblent toujours vous surprendre (et vous faire chercher désespérément un tampon oublié au fond de votre sac) et donnent presque toujours l'impression de s'éterniser, mais pour la plupart des gens, leurs règles durent entre 2 et 7 jours.
Si vos règles durent plus de 7 jours, nous parlerons de saignements menstruels abondants (règles abondantes) même si vous trouvez que votre flux sanguin pendant cette période n'est pas particulièrement important. Un saignement abondant peut être un signe de fibromes, de polypes endométriaux (utérins) ou d'endométriose, il est donc préférable d'enquêter. Sans traitement, les règles abondantes peuvent augmenter le risque d'anémie.
3. Combien de protections périodiques utilisez-vous ?
Le terme « protections périodiques » désigne tout ce que vous utilisez pour recueillir le sang de vos règles, que ce soit une serviette hygiénique, un tampon, une coupe menstruelle ou une culotte menstruelle. Si vous constatez que vous devez changer vos protections toutes les 1 à 2 heures, vider votre coupe menstruelle plus tôt que recommandé, utiliser deux protections en même temps (par exemple un tampon avec une serviette) et que vous tachez souvent vos vêtements ou vos draps, il ne sera pas surprenant d'apprendre que vous avez des règles abondantes. Jusqu'à présent, vous avez peut-être simplement accepté cela comme votre norme (et cela peut être le cas !), mais nous vous recommandons de vérifier ce qui se passe, juste pour être sûr.
D'autres signes de règles abondantes sont l'expulsion de gros caillots sanguins (plus gros qu'une pièce de 10 centimes) et le besoin de se réveiller la nuit pour changer votre protection périodique. Les règles abondantes sont en réalité déterminées par l'impact sur la qualité de vie plutôt que par le volume de perte de sang, donc si vos règles affectent négativement votre qualité de vie, il est définitivement temps d'agir, peu importe la durée de vos règles ou le nombre de protections que vous utilisez.
Alors qu'environ la moitié des cas de règles abondantes n'ont pas de cause sous-jacente. Les règles abondantes peuvent être un signe de fibromes - des excroissances non cancéreuses dans ou autour de l'utérus, qui touchent au moins 1 personne sur 5. Les polypes (excroissances de la muqueuse utérine) peuvent également provoquer des règles abondantes ainsi que l'endométriose et le SOPK.
4. Avez-vous vu des caillots sanguins ?
Ne vous inquiétez pas, passer quelques caillots sanguins n'est pas inquiétant. La coagulation est un processus corporel normal qui se produit pour s'assurer que vous ne perdez pas trop de sang.
Mais comme nous l'avons mentionné précédemment, si vous remarquez des caillots sanguins plus gros qu'une pièce de 10 centimes (ou un bouchon de bouteille), cela pourrait être un signe que vous avez des règles abondantes et mérite d'être examiné pour s'assurer que les fibromes, les polypes endométriaux (utérins) ou l'endométriose ne sont pas la cause.
5. À quel point vos crampes étaient-elles douloureuses ?
Pendant vos règles, une substance chimique appelée prostaglandine aide les muscles de votre utérus à se contracter afin que la muqueuse interne puisse être éliminée. Ce processus peut provoquer une certaine douleur. Maintenant, bien qu'éprouver un peu de douleur pendant vos règles soit normal, avoir régulièrement des douleurs menstruelles qui ne peuvent pas être soulagées par des remèdes maison (comme une bouillotte et des médicaments en vente libre tels que le paracétamol ou l'ibuprofène) et qui interfèrent avec votre vie quotidienne n'est certainement pas quelque chose à supporter.
En plus d'être abondantes, des règles douloureuses peuvent être un signe de problèmes de santé sous-jacents tels que l'endométriose, l'adénomyose, les fibromes, les polypes et même le SOPK.
L'endométriose est en fait une affection relativement courante, touchant 1 femme sur 10 et les personnes assignées femmes à la naissance, et se produit lorsque des cellules similaires à la muqueuse de votre utérus se trouvent ailleurs dans votre corps. En plus des règles douloureuses et abondantes, d'autres symptômes courants incluent des douleurs en urinant ou en allant à la selle, des douleurs pendant les rapports sexuels, des douleurs dans le bas du dos et des ballonnements.
6. Comment vous sentez-vous émotionnellement ?
Nous redoutons tous le SPM (syndrome prémenstruel). Comme si les douleurs dorsales, les seins douloureux et la peau irritée ne suffisaient pas, nous devons aussi faire face à une véritable montagne russe émotionnelle. Cela est généralement dû à la baisse des hormones importantes qui contrôlent notre cycle, l'œstrogène et la progestérone, dans la semaine ou les deux semaines précédant nos règles.
Dans certains cas, les personnes peuvent éprouver une forme très sévère du SPM connue sous le nom de PMDD (trouble dysphorique prémenstruel). Bien qu'on ne sache pas exactement pourquoi cela peut arriver, On pense que cela est dû à une réaction anormale aux changements hormonaux habituels qui se produisent à chaque cycle. Les symptômes du PMDD peuvent être si graves qu'ils peuvent affecter négativement la vie quotidienne des personnes, y compris l'école, le travail et les relations. Vous pouvez en lire plus à ce sujet ici.
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